Avalanche

Au XVIIe siècle, en Suisse, les moines de l’hospice du Grand Saint Bernard élèvent et éduquent les premiers chiens de secours en montagne. Ils étaient utilisés pour retrouver les voyageurs égarés lors des tempêtes. Le Saint Bernard le plus connu pour ses exploits est sans conteste Barry.

Lors de la Première Guerre mondiale, l’armée utilise des chiens pour rechercher les soldats blessés. Au cours de la guerre de 1939-1940,  des unités militaires sont affectées dans la zone alpine qui représente un point stratégique. Des chiens sanitaires les accompagnent pour les avertir en cas de danger mais aussi en tant que chiens d’avalanche.

Au cours de l’hiver 1937-1938, près du Schilthorn, dans l’Oberland bernois, un groupe de dix huit garçons est enseveli sous une coulée de neige. Rapidement, les secouristes retrouvent dix-sept victimes saines et sauves mais peinent à localiser le garçon manquant. Ils constatent alors que Moritzli, un croisé petit chien Courant et Teckel,  qui les accompagne, gratte énergiquement la neige, en aboyant, hors de la zone de recherches : les sauveteurs découvrent le dix-huitième randonneur à l’emplacement indiqué par le chien.
De cette intervention découlera l’idée de former des chiens d’avalanche.

Le cynologue, Ferdinand Smutz met en place le premier programme de formation « chiens de recherche en avalanche » en Suisse.
Mais, en 1945, l’armée interrompt  cette formation. Le C.A.S. (Club Alpin Suisse) décide quant à elle de la poursuivre.
En 1949, l’armée suisse réintègre des unités cynophiles formées par le C.A.S. pour intervenir en montagne.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’activité touristique reprend en montagne et les accidents augmentent. A cette époque, les sauveteurs se rendent à pied jusque sur le lieu des coulées de neige ce qui diminue considérablement les chances de retrouver les victimes ensevelies vivantes.
On décide alors d’utiliser l’avion. Les sauveteurs et leurs chiens sont parachutés sur les zones de recherches.
Plus tard, les équipes seront transportées par hélicoptères, ces derniers permettant de déposer le matériel et les sauveteurs au plus près des zones de recherches.

En Suisse, les unités spécialisées du secours en montagne sont placées sous le commandement de la Fondation Secours Alpin Suisse.

En France, en février 1970, à Val d’Isère, une énorme avalanche se déclenche à plus de 3 000 mètres d’altitude. Trente-neufs jeunes périssent ensevelis dans le foyer de l'UCPA recouvert par la coulée. Après ce terrible accident, les premières équipes cynophiles civiles sont constituées. Ce sont principalement les pisteurs secouristes qui forment les premiers chiens.

Les équipes des stations de ski et des particuliers, sont formées par la Sécurité Civile.

La formation comprend une formation, maîtres et chiens, d’un an et un stage de deux semaines  sanctionnés par un brevet délivré par l’Association Nationale d’Etude de la Neige et des Avalanches (A.N.E.N.A.).

L' A.N.E.N.A est le seul organisme français agréé pour cette formation par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles du Ministère de l’Intérieur

La gendarmerie, la police nationale, l’armée disposent de leur propre formation interne.

Actuellement, les meilleurs chiens d’avalanche sont formés en Suisse.

Pour former leurs chiens, les pays de l’Union Européenne suivent le protocole suisse.


  • Races de chiens d'avalanche

    Si le Saint Bernard n'est plus utilisé pour le sauvetage en montagne d'autres races le remplacent actuellement.