Barry

L’Hospice du Grand Saint-Bernard se situe au sommet du col du même nom, à quelques centaines de mètres de la frontière italienne. C’était un lieu de passage très fréquenté.

C’est là, à partir de croisements, que fut créée la race des chiens de Saint Bernard. A l’origine, les moines les dressaient pour la garde et la défense. Ils les éduquèrent ensuite pour le sauvetage des voyageurs en difficulté.

Les chiens, lorsqu’ils n’étaient pas accompagnés d’un religieux, portaient à leur cou un petit panier où les chanoines avaient placé de la nourriture, une gourde remplie et une couverture attachée sur leur dos. Une chaîne fixée à leur collier permettait aux personnes de s’agripper et ainsi de monter jusqu'à l'Hospice.

 

Barry I (1800 – 1814)

 

Au début du XIX ème siècle naquit le premier Barry (Ce nom signifie « ours »). Pendant une douzaine d’année il porta secours à plus de quarante personnes.

Il avait la faculté de sentir les personnes en danger et partait sans qu’aucun ordre ne lui soit donné. S’il ne pouvait intervenir seul pour dégager la victime, il retournait au couvent et aboyaient pour prévenir les moines.

Lorsqu’il fut âgé et fatigué par tous ses exploits, le prieur de l’Hospice, en 1812, l’envoya à Berne, pour qu’il prenne une retraite bien méritée. Il mourut en 1814. Il fut naturalisé et exposé au musée historique de la ville, en 1815.

Pour lui rendre hommage, les religieux de l’Hospice appelèrent les plus beaux mâles Barry.

Barry II

Cent ans après la naissance de son illustre ancêtre, naît Barry II.

Il possédait les mêmes qualités que le légendaire Barry I. Ils sauva de nombreuses personnes, y compris le moine qui l’accompagnait !

Malheureusement, le 20 mai 1905, alors qu’il courait sur le lac gelé, la glace céda. Son cadavre ne fut retrouvé que deux jours plus tard. Plusieurs musées le demandèrent, mais, à cause du séjour prolongé dans l’eau, son corps ne pouvait être naturalisé.

Barry III

Tout aussi remarquable et valeureux que ses célèbres prédécesseurs. Il fut également un reproducteur qui engendra une série de magnifiques descendants.

Hélas, il connut lui-aussi une fin tragique. En septembre 1910, alors qu’il accompagnait un moine partit au secours d’un voyageur, il glissa sur une plaque verglacée d’un sentier abrupt et chuta dans le ravin. Son corps fut retrouvé le lendemain. Il fut naturalisé et exposé à l’Hospice.

 

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Les Saint-bernards ont sauvé plus de 2000 personnes en trois siècles.

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  En 1900, un monument fut érigé au cimetière des chiens d’Asnières (92 - Hauts-de-Seine) pour rendre hommage à ces valeureux chiens.

La devise des chiens de Saint-Bernard : "Noblesse, dévouement et sacrifice"

En 1820, le peintre et sculpteur animalier Edwin Landseer (7 mars 1802 - 1er octobre 1873) représente pour la première fois, un Saint-Bernard portant au cou, un petit tonneau (la légende entretient l’image du Saint –Bernard porteur d’un tonnelet d’alcool à son cou : elle est totalement fausse car l’alcool peut provoquer la mort des victimes en hypothermie).

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