CHIENS D’UTILITÉ

Depuis fort longtemps le chien est un compagnon fidèle et une aide précieuse pour l’homme : gardien du bétail et de l’habitation, auxiliaire efficace pour la chasse…

Au fil du temps, l’espèce canine se vit confier de nouvelles tâches en fonction des besoins de l’homme et de son évolution :

Chien de chasse

Chien de garde

Chien de berger

Chien de guerre

Chien truffier

Chien d'attelage, nommé également chien de trait

Chien guide d'aveugle

Chien d’aide aux handicapés

Chien de détection dans l’armée ou la police (drogue, explosifs…)

Chien de recherche de personnes disparue, ou ensevelie dans des décombres (sécurité civile, pompiers)

Chien de sauvetage en mer, en montagne…

 

Pour chaque tâche, l’homme a sélectionné et élevé des races spécifiques en fonction de leurs aptitudes.

Nous vous présentons quelques-unes de ces races dans les pages suivantes.

Catégories

  • Chasse

    Les découvertes archéologiques permettent de penser que, dés le début de sa domestication, au Paléolithique supérieur (35 000 et 10 000 ans avant notre ère), le chien aidait l’homme à chasser en rabattant, en coursant et, éventuellement, en rapportant le gibier.

    De ces lointains ancêtres, proviennent les races actuelles, classées en catégories selon leur spécialisation.

    Les terriers - groupe 3

    Les teckels - groupe 4

    Les chiens de type primitif - groupe 5

    Les chiens courants et de recherche au sang - groupe 6

    Les chiens d'arrêt - groupe 7

    Les rapporteurs ou leveurs de gibier, broussailleurs et chiens d'eau - groupe 8

    Les Lévriers - groupe 10

    Voici quelques races connues ou moins connues appartenant à ces différents groupes. Certaines sont aussi des chiens de compagnie, de recherche de personnes, d’aide aux handicapés, etc.

  • Sauvetage à l'eau

    Les premiers chiens à être utilisés pour aider l'homme dans son travail aquatique furent les chiens de race Labrador et Terre-Neuve. Ils aidaient les pêcheurs dans leur travail : rapport de filets, de poissons, et quelquefois de marins tombés à l’eau.

    C’est à Paris, en 1845, que la police utilise  pour la première fois des chiens pour sauver des personnes tombées dans la Seine. La Brigade Fluviale qui comprend un groupe cynophile composé de chiens de race Terre-Neuve (« les chiens plongeurs ») est créée en 1900.  Le dressage des chiens manque de « professionnalisme » et les résultats ne sont pas concluants. Cette unité cynophile est dissoute en 1907.

    En eau douce, lors d’inondations par exemple, les chiens de sauvetage interviennent pour rechercher des personnes disparues ou pour les sauver de la noyade, aident à la mise en place de filins d’une berge à l’autre, à la récupération de matériels à la dérive…

    En mer, ils portent secours aux personnes risquant de se noyer ou en difficultés dans des endroits inaccessibles aux vedettes de secours. Ils remorquent également des embarcations.

    La principale race de chiens sauveteurs à l’eau est le Terre-Neuve qui, grâce à ses capacités physiques et mentales, est un auxiliaire précieux. Cette race présente en effet de nombreuses qualités indispensables au sauvetage en milieu aquatique :

    Sa puissance musculaire et sa forte ossature lui permettent de remorquer plusieurs personnes. Très endurant, il est capable de nager plusieurs heures sur de longues distances. Son pelage épais auquel les naufragés peuvent s’accrocher lui assure une grande résistance au froid. Persévérant, courageux il n’abandonne jamais sa mission. Son calme rassure les victimes.

    Lord Byron (poète britannique -  janvier 1788 -  avril 1824) disait du Terre-Neuve : « Il est celui qui possède la beauté sans la vanité, la force sans l'insolence, le courage sans la férocité, toutes les vertus de l'homme sans ses vices ».  

     

    D’autres races peuvent également contribuées au sauvetage à l’eau  (races retenues par la Commission d’Utilisation Nationale de Sauvetage à l’Eau (CUNSE)) :

    Les six races de Retrievers (Labrador, Golden) qui sont des chiens extrêmement polyvalents : chiens de secours, de garde, chiens de chasse, guides d’aveugles, d’aide aux handicapés, auxiliaires des forces de l’ordre, pisteur, …

    Le Léonberg (originaire d’Allemagne) est également utilisé dans le sauvetage en décombres, en montagne, recherche utilitaire… Chien d’attelage, pisteur,…

    Le Berger de Podhale ou Berger des Tatras (originaire de Pologne).

    Les Bouviers Suisses : Grand Bouvier Suisse, Bouvier Bernois.

    Le Howavart (race d'origine allemande).

    Tous les chiens d’eau appartenant au 8ème groupe (Barbet, Epagneul d'eau Irlandais ou Irish Water Spaniel,  Clumber Spaniel, Chien d'eau Espagnol …).


  • Avalanche

    Au XVIIe siècle, en Suisse, les moines de l’hospice du Grand Saint Bernard élèvent et éduquent les premiers chiens de secours en montagne. Ils étaient utilisés pour retrouver les voyageurs égarés lors des tempêtes. Le Saint Bernard le plus connu pour ses exploits est sans conteste Barry.

    Lors de la Première Guerre mondiale, l’armée utilise des chiens pour rechercher les soldats blessés. Au cours de la guerre de 1939-1940,  des unités militaires sont affectées dans la zone alpine qui représente un point stratégique. Des chiens sanitaires les accompagnent pour les avertir en cas de danger mais aussi en tant que chiens d’avalanche.

    Au cours de l’hiver 1937-1938, près du Schilthorn, dans l’Oberland bernois, un groupe de dix huit garçons est enseveli sous une coulée de neige. Rapidement, les secouristes retrouvent dix-sept victimes saines et sauves mais peinent à localiser le garçon manquant. Ils constatent alors que Moritzli, un croisé petit chien Courant et Teckel,  qui les accompagne, gratte énergiquement la neige, en aboyant, hors de la zone de recherches : les sauveteurs découvrent le dix-huitième randonneur à l’emplacement indiqué par le chien.
    De cette intervention découlera l’idée de former des chiens d’avalanche.

    Le cynologue, Ferdinand Smutz met en place le premier programme de formation « chiens de recherche en avalanche » en Suisse.
    Mais, en 1945, l’armée interrompt  cette formation. Le C.A.S. (Club Alpin Suisse) décide quant à elle de la poursuivre.
    En 1949, l’armée suisse réintègre des unités cynophiles formées par le C.A.S. pour intervenir en montagne.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l’activité touristique reprend en montagne et les accidents augmentent. A cette époque, les sauveteurs se rendent à pied jusque sur le lieu des coulées de neige ce qui diminue considérablement les chances de retrouver les victimes ensevelies vivantes.
    On décide alors d’utiliser l’avion. Les sauveteurs et leurs chiens sont parachutés sur les zones de recherches.
    Plus tard, les équipes seront transportées par hélicoptères, ces derniers permettant de déposer le matériel et les sauveteurs au plus près des zones de recherches.

    En Suisse, les unités spécialisées du secours en montagne sont placées sous le commandement de la Fondation Secours Alpin Suisse.

    En France, en février 1970, à Val d’Isère, une énorme avalanche se déclenche à plus de 3 000 mètres d’altitude. Trente-neufs jeunes périssent ensevelis dans le foyer de l'UCPA recouvert par la coulée. Après ce terrible accident, les premières équipes cynophiles civiles sont constituées. Ce sont principalement les pisteurs secouristes qui forment les premiers chiens.

    Les équipes des stations de ski et des particuliers, sont formées par la Sécurité Civile.

    La formation comprend une formation, maîtres et chiens, d’un an et un stage de deux semaines  sanctionnés par un brevet délivré par l’Association Nationale d’Etude de la Neige et des Avalanches (A.N.E.N.A.).

    L' A.N.E.N.A est le seul organisme français agréé pour cette formation par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles du Ministère de l’Intérieur

    La gendarmerie, la police nationale, l’armée disposent de leur propre formation interne.

    Actuellement, les meilleurs chiens d’avalanche sont formés en Suisse.

    Pour former leurs chiens, les pays de l’Union Européenne suivent le protocole suisse.