Le vieux chien et l’enfant

Les animaux âgés font partie des "invisibles". Nombre d'entre eux achèvent leur vie de misère dans un refuge sans connaitre la douceur d'un foyer.
Adopter un "senior", lui offrir des mois, des années d'amour est pourtant un réel bonheur !

Je les ai tant aimés, et ils m’ont tant donné,
Je revois leurs yeux quand ils me fixaient,
Je ne pourrai jamais vraiment  les oublier.
J’entends encore leur cœur, contre le mien serré.

Pourtant ils sont partis, me laissant sur la route.
Là, ils ont mis en moi la grande peur du doute,
De n’avoir pas su faire les signes qu’il fallait,
Ou les gestes pour dire combien je les aimais.

Je n’ai jamais compté le nombre de caresses,
Les heures consacrées à capter la tendresse,
Complicités du jour, compagnie de la nuit,
Instants sacrés, qui me manquent aujourd’hui.

Le monde est cruel et l’humain n’est pas tendre,
Les Animaux sont là pour nous faire comprendre
Que l’Amour se rencontre mais ne s’achète pas,
Il se trouve souvent… en lui tendant les bras.

Des yeux qui vous implorent, une queue qui remue,
Un miaulement, un aboiement, sont un appel qui tue.
Ils voudraient bien vous dire « c’est moi qui te choisis »,
Mais hélas bien trop vite, déjà, vous êtes repartis.

Nous resterons ici, dans ces cages affolantes, carcérales,
Merci pour les bons soins grâce à la protection Animale,
Certains pour quelques temps et d’autres pour toujours,
Espoir sans avenir, quête éperdue d’un impossible Amour. 

Puis tu es arrivé, charmant petit enfant, tu t’es mis à pleurer,
Tes doigts se sont serrés sur la grille que tu n’as pas lâchée.
La pluie de tes larmes, les sanglots de ta voix, déchirants
De sincérité, de joie, d’Amour mêlés, ont touché tes parents.

Oh ! Que tu étais fier ! Tenir en ta main la laisse du bonheur,
Te rendait bien plus fort, puissant, tout en ouvrant ton cœur.
Tu as gagné petit, tu as gagné pour toi, tu as gagné pour lui,
Maintenant tu es deux, il veillera sur toi qui fus son seul Ami. 

Qui a  dit que les vieux chiens ne s’adoptent jamais,
Il a plus de 10 ans, mais son cœur est prêt à t’aimer.
Son destin est entre tes mains, tu viens de lui sauver la vie,
Trois ans qu’il était là ; je suis content, son calvaire est fini.

Gilbert Dumas