Guerre d'Algérie

Les chiens de guerre durant la guerre d'Algérie

Durant la guerre d’Algérie (1954-1962) plus de 4000 chiens sont utilisés par l’armée française. Ils sont répartis dans 99 pelotons cynophiles :

Les chiens de gardes (les plus nombreux) surveillent les dépôts de munitions et de carburants de l’armée de terre et de l’armée de l’air.

Les chiens pisteurs qui recherchent des prisonniers évadés ou  des groupes ennemis. Ils sont souvent transportés par camion ou par hélicoptère sur le lieu de départ pour leur mission.

Les chiens éclaireurs, silencieux et rapides, sont toujours en première ligne. Ils précèdent les unités de combat.  Ces chiens peuvent évoluer dans les terrains accidentés, les broussailles,... d'où leur intérêt primordial pour les untiés combattantes. Lorsqu’ils détectent l’ennemi, ils le signalent à leur maîtres par leur comportement.
Ils participent aux fouilles des habitations suspectes, mais peuvent également  attaquer lorsqu’ils en reçoivent l’ordre. Quelques-uns, parmi les plus pondérés sont utilisés en embuscades.
Citons, par exemple, Giro et Fredo qui ont permis d’éviter une embuscade en détectant des rebelles.
En mars 1957, un chien nommé Fello attaque trois rebelles. Grâce à lui l’endroit où ils dissimulaient de nombreuses armes est découvert.


Les chiens de grotte qui détectent les cavités souterraines, les entrées de grottes dissimulées servant de réserves de munitions, de matériels et de nourriture et/ou de cachettes aux rebelles.

Les chiens démineurs. Devant le nombre croissants de sabotages des chiens sont formés pour la recherche de mines et sont répartis dans les trois corps d’armées. Grâce à eux les sabotages diminuent.
En 1956, après le déraillement d’un train du au déboulonnage d’une vingtaine de traverses et à plusieurs mines, un officier réunit 300 suspects. On fait alors sentir à un chien nommé Darno, un premier boulon dévissé et son maître le conduit ensuite parmi les suspects. Darno se jette sur un homme. Le chien renifle un à un tous les boulons et, à chaque fois, désigne l’un des hommes. Grâce à son flair, Darno démasque 21 coupables. Tous avouent leur participation au sabotage.

Saïd Ferdi engagé de force à 13 ans dans les tirailleurs algériens rapporte :  Le FLN ordonna à tous les villageois de tuer leurs chiens pour éviter qu’ils ne donnent l’alerte sur leur passage. Un villageois avait épargné son chien. Un homme du FLN l’a égorgé devant lui.
(Le Nouvel Observateur février 2002 - Propos recueillis par Jean-Paul Mari)

157 chiens sont tués durant la guerre d’Algérie.
Une vingtaine de chiens sont cités à l’ordre de leur régiment, d’autres sont décorés par le Président.

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